ECONOMIE
Waveboat
le bateau jet-ski
En forte croissance, le chantier naval Sealver à Sanguinet a doublé ce printemps la surface de ses hangars pour construire ses bateaux propulsés par jet-ski ou hors-bord, vendus dans le monde entier
Ils ont longtemps amené leurs enfants manger des sandwichs sur leur jet-ski pour des pique-niques improvisés sur le bassin d’Arcachon. Patrick Bardon, podo-orthésiste de formation, et sa femme Valérie ont rapidement eu envie de plus de confort. Les premiers dessins et modèles du Waveboat sont déposés en 2006, avec le WB 525 pouvant embarquer jusqu’à six personnes, commercialisé en 2009.
200 bateaux par an
Grâce à cette innovation, « de simples jet-skis se transforment instantanément en bateaux de
4 à 8 mètres selon les modèles, avec des sensations fortes de pilotage, et la possibilité de partir tout seul en jet une fois la famille déposée au mouillage », se félicite le fondateur de Sealver qui fut 4e au Championnat du monde de jet-ski freeride en 1999 à Montalivet. Devenu spécialiste dans le rotomoulage de matières plastiques, M. Bardon fabrique aujourd’hui, avec sa vingtaine d’employés, environ 200 bateaux chaque année sur son chantier naval landais. L’agrandissement achevé ce printemps sur une ancienne friche industrielle, doit permettre à Sealver d’atteindre 500 Waveboats par an (en moyenne 30.000€ pièce).
80% à l’international
Car la demande est forte, avec un bond du chiffre d’affaires de 15 à 20% chaque année (3 millions d’euros). Ici, les ventes se font à 80% à l’international dont 40% en Europe (Suède, Portugal, Danemark, Croatie, etc.). Des concessions sont implantées à Porto Rico, au Maroc ou à Hong-Kong. Les bateaux jet-skis intéressent aussi les services de secours pour naviguer par peu de fond en toute sécurité, comme ceux des aéroports de La Réunion et Mayotte.
Et les Bardon ont récemment embarqué dans l’aventure Polar Pod de Jean-Louis Etienne avec leur WaveBoat qui servira bientôt de navette entre les deux bateaux de l’expédition du médecin-explorateur français dans l’Océan Austral. « Un projet fou et une grande fierté ! ».
