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GISCHIA
Léger et Calder réunis au musée de Borda
« dGénération » est une exposition d’intérêt national, labellisée par le ministère de la Culture dans laquelle le peintre dacquois Léon Gischia converse avec ses amis, Fernand Léger, François Desnoyer ou Alexandre Calder.
Il y a là dans l’ancienne chapelle des Carmes, une radio des années 1950 pour des sons et musiques d’époque, une télévision N&B diffusant des interviews, et un vieux téléphone noir qui, en tournant les numéros comme autrefois, donne à entendre les voix de Fernand Léger ou d’Alexandre Calder, là devant leurs oeuvres. Cette scénographie immersive met mieux encore en valeur les tableaux et sculptures de ces artistes, contemporains de Léon Gischia, prêtés par le Centre Pompidou à Paris et d’autres institutions comme le CNAP (centre national des arts plastiques), les musées des Beaux-Arts de Bordeaux, Libourne, Poitiers, Pau, Agen ou le musée Bonnat de Bayonne.
Un voyage des années 1930 aux 60’s
Dans ce voyage chronologique du début des années 1930 aux années 1960, » nous avons essayé de présenter ces » 20 jeunes peintres de tradition française » qui avaient, sous ce nom, pris le risque d’exposer à la galerie Braun le 10 mai 1941, dans le Paris occupé « , explique Guillaume Cournil, directeur du musée de Borda.
La Femme au corsage rayé, oeuvre cubiste qui sert l’affiche de l’exposition « dGénération », fut réalisée après la Libération par Léon Gischia. Une façon de manifester la volonté de réhabiliter ce mouvement fondateur de l’art moderne, considéré comme » dégénéré » parles Nazis durant l’Occupation.
« Le musée de Borda dispose d’une collection de 650 objets Gischia, légués en deux fois par sa femme Gerry après la mort de l’artiste à Venise. Nous avons l’obligation morale de l’évoquer régulièrement « , explique Marie-Christine Melendez. Pour cette exposition, la directrice adjointe a » passé son confinement à lire et relire des livres sur le peintre né à Dax en 1903 d’un père industriel et banquier, parti s‘envoler pour New York comme dessinateur publicitaire avant de rentrer à Paris où il finira par s’imposer en homme de l’art complet, au côté notamment de Jean Vilar pour créer le style du Théâtre national populaire.
De nouvelles oeuvres seront régulièrement exposés au fil des mois. Une exposition à voir et revoir donc.
Visiter la grotte du Pape
Au-delà des jeux et quiz sur tablettes numériques pour accompagner la visite, on peut ici faire jaillir le feu de la confrontation d’un silex et d’une marcassite sur champignon amadou, chasser à la sagaie avec propulseur, s’initier à la peinture pariétale, et même sculpter dans du plâtre la fameuse Dame de Brassempouy. De la formule «Cro-Mignon» dès 4 ans, à des stages plus poussés pour adultes.
Nouveauté pour l’été 2022, après des travaux d’accessibilité, le site archéologique formé de quatre galeries dont les fameuses grottes du Pape et des Hyènes, jusqu’alors ouvert très exceptionnellement, va accueillir des visites guidées avec randonnée scénarisée au départ du musée.
A vos agendas
Jusqu’au 30 juin : Expo « Coquillages et pierres percés : la parure à la Préhistoire », découvrez les plus anciens bijoux d’Europe
17 et 18 juin : Journées européennes de l’archéologie. Ateliers fouilles, conférences
www.prehistoire-brassempouy.fr
05 58 89 21 73