ECONOMIE
DES TONGS
Toutes saisons
Fabriquées à Biscarrosse, les slaps Biscaïa sont faites de matériaux plastiques classiques, de pneus recyclés et de liège de Soustons.
Quand il a demandé une place au marché de Noël pour vendre ses tongs, ils n’étaient pas nombreux à croire en ses chances. Mais ses modèles fourrures, vache, zèbre, dalmatien, girafe ou léopard blanc ont fait fureur. « Les gens les utilisent en chaussons à la maison », explique Matthieu Duval qui crée ses tongs dans son petit atelier derrière sa maison près des Grands lacs.
Fourrures, vache ou léopard
Ses premiers modèles, commercialisés au printemps 2021, sont plus classiques, avec une ambition développement durable par leur matière en caoutchouc à base de pneus recyclés en France pour la couche d’usure, qui arrive par plaques d’un mètre sur deux par une société spécialisée dans les revètements de sols. Bleue ou noire, la semelle de confort est, elle, en EVA, une sorte de plastique classique de l’industrie de la tong, acheté en Espagne. Sa Biscaïa liège est un modèle à triple couche, pneu recyclé dessous, liège d’un fabriquant de Soustons au milieu et EVA dessus. Sur sa Biscaïa light, toute simple, juste une couche d’EVA incluant 15% de poudre de liège recyclé.
C’est en discutant avec des copains sur leurs envies communes de travail en lien avec la vie locale, que ce géophysicien spécialisé dans la recherche et l’exploitation pétrolière dans une grosse entreprise
à Parentis, a eu cette idée folle. »En délirant, j’ai dit : . on n’a qu’à faire des tongs, on va faire des Biscaianas ! » Ca nous a fait rire les Havaianas de Biscarrosse, et c’est parti comme ça .. Au final, il est le seul à se lancer dans l’aventure.
Nouvelle boutique Bisc’Art
« L’idée c’est facile, la réaliser, c’est plus compliqué ! ». Matthieu Duval investit alors dans une petite presse de mécano ; il achète au Brésil où il a un temps vécu, des emporte-pièces en forme de tongs. Depuis, il se les fait fabriquer en Isère pour une meilleure qualité avec des pointures allant du 29 au 48. « On est dans un processus d’am.lioration continue de la production », plaide-t-il, satisfait de ses 1.300 paires de tongs locales vendues l’an passé et de sa diversification de production (ponchos de surf, t-shirts, bonnets, etc.).
Devant le succès, il vient d’ouvrir cet hiver sa boutique officielle Bisc’Art dans le centre-ville de Biscarrosse, en y associant d’autres artisans locaux, pour des créations originales made in Landes.
